Claude,

Quelques mots, mes pensées ou souvenirs de ces presque 30 ans à vous connaitre.

Merci de me toute votre affection, vos attentions, vos gentillesses et autres drôleries à mon égard !

Merci de nous avoir, comme Laurent, Gilles et Dirk un peu plus tôt, adoptés, pris sous votre aile de « belle-mère », de nous avoir intégrés au clan Plantevin. De nous avoir considérés non pas comme des pièces rapportées, simplement des gendres, mais de nous avoir écoutés, compris, choyés ces nombreuses années.

C’est étonnant combien nous quatre n’avons ou n’avions qu’une petite famille avant d’intégrer la grande vôtre.

Je me rappelle très bien la première fois où Véro m’a présenté, vous faisiez le marché à Tassin avec Luc, de mon premier repas dominical à Tassin qui en augurait tant d’autres !

De ces soirées, de ces moments, je garderais un souvenir fort de me sentir en famille , même bien avant que nous fondions nous-mêmes une nouvelle branche à cet arbre bien planté.

Pour nos échanges et débats politiques, nos railleries, de ces discussions sans fin sur des recettes, des livres, des expositions, merci.

Pour ces fameux repas, du dimanche, de fête, ou d’anniversaire, de Noël bien sûr, pour ces tablées immenses, joyeuses, bruyantes mais tellement bienveillante, merci.

Le printemps est là, vous l’attendiez pour voir votre jardin se parer de bourgeons, puis de fleurs, voir cette fameuse plante souvenir de Satillieu pousser au pied du catalpa. Vous-même l’agrémenter, l’enrichir, le dorloter…

Des images traversent mon esprit depuis plusieurs jours, instantanés de lieux, de dates, d’évènements joyeux ou dramatiques, 30 ans d’images.

Être fidèle à ceux qui sont morts

Ce n’est pas s’enfermer dans la douleur.

Il faut continuer de creuser son sillon, droit et profond.
Comme ils l’auraient fait eux-mêmes.
Comme on l’aurait fait avec eux, pour eux.
Être fidèle à ceux qui sont morts, c’est vivre comme ils auraient vécu.
Et les faire vivre avec nous.
Et transmettre leur visage, leur voix, leur message, aux autres.
À un fils, à un frère, ou à des inconnus, aux autres, quels qu’ils soient.
Et la vie tronquée des disparus, alors, germera sans fin.

Martin Gray

Les filles de retour à Satillieu...

Claude

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